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Pédales & Patience – Jour 1

Dernière mise à jour : 23 juil.


On ne reconstruit pas à partir de la force. On reconstruit à partir de la présence.

Je recommence à zéro.


Après des mois d’inflammation, de fatigue, de stress, et bien trop de séances manquées, ma VO₂ max est tombée à 19,2 ml/kg/min. Bon, c’est ce que dit mon Apple Watch, je prends ça avec des pincettes… mais ce n’est pas si loin de la réalité.

La vérité, c’est que je m’essouffle rien qu’en trottinant jusqu’à l’arrêt de bus.


(Et oui, il y a aussi les allergies au pollen, mais bon… on fait avec.)


Cliniquement parlant, c’est catastrophique.

Pas besoin d’exagérer.


Mon corps, autrefois entraîné et résilient, fonctionne aujourd’hui en dessous de la moyenne des adultes sédentaires.


Et pourtant, je ne suis pas sédentaire.


Mais je vis avec une maladie auto-immune. Et dernièrement, le stress s’est accumulé, professionnellement, émotionnellement, physiquement. Certaines choses m’ont frappée de plein fouet. D’autres m’ont érodée en silence, jour après jour.


Peu importe la forme, cela m’a éloignée du mouvement, de mon souffle… et peu à peu de la version de moi que j’avais mis tant de temps à construire.


Aujourd’hui, je suis remontée sur le vélo.


Ce n’était pas joli. 150 bpm au bout de quelques minutes.

Mes jambes tournaient, oui... mais mon cœur avait l’impression de courir dans du sable mouillé. J’avais Netflix devant moi (Discovery of Witches... sérieusement, je fonds), MyWhoosh ouvert sur mon iPad, et une serviette jetée sur le guidon comme un drapeau blanc.


Mais j’ai continué.

Pas pour performer, juste pour être là.


Ce n’était pas glamour. Mais tout commence ici.

Screenshot of a cycling workout summary by Surimi. Shows a 40-minute indoor ride with an average heart rate of 144 bpm and a max heart rate of 160 bpm, recorded on an Apple Watch Series 6.

J’ai tenu 40 minutes.


L’objectif n’était pas la performance, c’était la présence.

Et ça compte. Parce que c’est ça, le désentraînement. C’est ce que peuvent faire une maladie chronique, la fatigue, et le stress prolongé. Ce n’est pas un échec, c’est une fluctuation.


Et maintenant, je vais documenter ce que signifie revenir.

Lentement. Doucement. Avec constance.


Une chose est sûre : j’ai hâte de remettre mon maillot et de retourner rouler dehors. Le soleil est là.


Ceci est le premier article d’une série que j’appelle Pédales & Patience, un journal en temps réel de ma reconstruction physique, de l’augmentation de ma VO₂ max, et de la gestion de ma santé tout au long du processus.


Si vous avez déjà eu l’impression que votre corps vous a lâché, ou que c’est vous qui l’avez laissé tomber, vous n’êtes pas seul·e.


Vous pouvez suivre cette série. Vous pouvez pédaler avec moi.

Et si aujourd’hui, tout ce que vous pouvez faire, c’est respirer, c’est déjà du mouvement.




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