Toujours présent : Jour 4
- 31 juil.
- 2 min de lecture
(C'est donc ça, le progrès ?)
Bon… je cours toujours.
Oui, moi aussi je suis la première surprise.

Après mon petit exploit du 5km (trois fois, s’il vous plaît), je m’étais promis de garder le rythme. Et pour une fois… j’ai tenu parole. Cette semaine, j’ai téléchargé l’appli Runna (histoire de rendre mon masochisme officiel) et le tout premier entraînement proposé ? Une course facile de 3km.
Facile… c’est relatif, hein.
Quand on court avec des poumons à 70% (septante hihihihi), un VO₂ max dans les bas-fonds, et du pollen d’aulne (oui, ça se dit alder en anglais, chéri·e) qui tente de coloniser tes bronches, chaque mètre est un exploit.
Mais je l’ai fait.
3km, rythme stable, en Zone 3.
Je me suis sentie bien. Fière. Transpirante.
Même Loris était choqué de me voir trempée alors qu’il ne pleuvait même pas.
Mardi, je me suis lancée sur le tapis pour un 5km en Zone 2. Et là, j’apprends que la Zone 2, c’est l’endroit où l’humilité vient s’entraîner. C’était lent. Du genre « Est-ce que je ne devrais pas juste marcher ? » lent. Mais j’ai tenu bon. Fréquence cardiaque maîtrisée, respiration posée, jambes dociles.
Apparemment, c’est comme ça qu’on construit l’endurance : pas avec la vitesse, mais avec la patience. Avec l’engagement. En mettant mon ego au rythme de mon corps.

Et hier ?
Je suis remontée en selle.
Petite virée du soir dans Genève avec mon OOM30, 19km de pédalage tout doux. J’ai presque décroché. Aucun record battu, mais mon corps a bougé, mes jambes se sont déliées, et j’ai pu appeler ça récupération active sans rougir. Mon ancien coach Jérôme Coppel aurait été fier de moi.
Pendant ce temps, dans le monde du fer et de la sueur :
La musculation a été régulière. Je suis régulière. Lundi, c’était la journée squat. Et tu sais quoi ? J’ai atteint 67,5kg (soit 135% de mon poids corporel) pour 6 répétitions sur 4 séries.
Je n’avais pas fait ça depuis mes jours de powerlifting. C’était solide.
Sur le plan mental :
Toujours à fond dans la science du mouvement.
Toujours en coaching.
Toujours en train de jongler entre des tableaux Excel, infographies, planifications, et l’objectif que personne ne craque… moi y compris.
Et côté série-doudou :
J’ai commencé Sense8. C’est Rotten Tomatoes qui m’a soufflé l’idée.
Premier épisode ? What the hell. Une femme qui se tord de douleur sur un matelas dégueu dans un bâtiment abandonné…
C’était Daryl Hannah (oui, la sirène de Splash).
Deuxième épisode ? Un peu moins confus… et maintenant je suis accro. Interconnexion, science-fiction, émotions, chaos… tout ce que j’aime. On va voir combien de temps je tiens.
Alors, j’en suis où ?
Toujours là.
Toujours présente.
Toujours en train d’apprendre à m’entraîner intelligemment, pas juste intensément.
À respirer malgré l’inflammation.
À avancer malgré les douleurs.
À célébrer les petites victoires (comme ne pas abandonner en plein milieu d’un run Zone 2 parce que oui, l’ennui c’est réel, okay ?)
Ce corps est un peu capricieux, certes. Mais c’est le mien. Et ensemble, on avance.
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